C’est maintenant confirmé, la hauteur officielle du Mont Blanc est de 4805,59 mètres, ce qui représente une diminution de 2,22 mètres par rapport aux deux dernières années. La mesure régulière de cette icône des Alpes et de l’Europe continue de captiver l’attention du monde entier.
Lire : Guide pratique pour bien s’équiper avant de partir au ski
« L’altitude du mont Blanc oscille continuellement »
Selon la dernière estimation révélée le jeudi 5 octobre, l’altitude actuelle du sommet des Alpes est de 4 805,59 mètres. Lors de la précédente évaluation en 2021, le Mont Blanc avait été mesuré à 4 807,81 mètres, ce qui représentait une réduction d’environ un mètre par rapport à la mesure de 2017. La plus haute altitude enregistrée, soit 4 810,90 mètres, remonte à l’année 2007.
Conformément à la tradition biennale, une équipe de géomètres-experts a entrepris l’ascension du sommet, munie d’outils de haute précision. Pour la première fois, ces experts étaient équipés d’un drone pour faciliter leur travail. Une vingtaine de personnes, réparties en huit cordées, ont entrepris cette ascension en septembre dernier.
Pendant plusieurs jours, elles ont effectué des relevés méticuleux point par point au sommet de cette majestueuse montagne. Les fluctuations de taille ne sont pas surprenantes, avaient prévenu à l’avance, les géomètres, car « depuis la nuit des temps, l’altitude du mont Blanc oscille continuellement ».
Lire aussi : Le rêve blanc : découvrez le ski de randonnée sur l’île d’Hokkaido au Japon
Faut-il s’en inquiéter ?
L’idée simpliste qui vient rapidement à l’esprit est que la courbure accrue du Mont Blanc est sans aucun doute due au changement climatique. Cependant, les experts, à commencer par Jean des Garets, président de la chambre départementale des géomètres-experts de Haute-Savoie, adoptent une approche beaucoup plus prudente. Il souligne : « En une seule nuit, il peut tomber jusqu’à 1,50 mètre de neige », ce qui peut indéniablement fausser la perception des changements.
Lorsqu’on examine de plus près les données, il est clair que le sommet du Mont Blanc a connu une série d’oscillations, passant alternativement par des hauteurs différentes. Cependant, depuis 2013, il n’a pas dépassé les 4 810 mètres.
Denis Borrel, géomètre-expert, ajoute : « Entre 2017 et 2019, nous avons déjà observé une variation de 2,60 mètres », mais il insiste sur le fait qu’il n’y a pas de raisons de s’alarmer pour le moment. Le glaciologue Luc Moreau renchérit en expliquant : « Nous savons que d’une semaine à l’autre, d’un mois à l’autre, l’altitude de la neige peut varier. Le réchauffement climatique ne se manifeste pas à travers cette altitude, car le sommet est extrêmement froid, avec une moyenne de -15 °C tout au long de l’année. Il n’y a pas de fonte au sommet du Mont Blanc. »
Lire aussi : Les meilleures stations de ski près de Montpellier
Les glaciers européens, étant situés à des altitudes relativement basses, sont extrêmement sensibles à l’augmentation des températures. Des données recueillies par des scientifiques montrent qu’entre 2000 et 2020, ces glaciers ont perdu environ un tiers de leur volume. La fonte des glaciers dans les Alpes françaises durant l’été 2022 a été qualifiée de « remarquable », entraînant une réduction d’environ 5 à 7 % de la masse glaciaire totale, selon les spécialistes en glaciologie. Les experts rassurent que ce changement n’est pas typiquement lié au réchauffement climatique.